Une Dame et sa suivante
Enfants,
nous aimions nous promener,
main dans la main,
sur les rives de l’Anille, ô ma Douce,
les oiseaux venaient à notre rencontre,
les rameaux s’agenouillaient à ton appel
lorsque résonnaient les messageries des mousses
parmi les cors du vent.
Les moissons nous disaient l’écho des saisons,
et nous fêtions chaque jour l’héraldique des rêves
sur
l’écume des sérénités.
A seize ans, nous découvrîmes un jour,
dans un musée, un tableau de Watteau
représentant une Dame et sa suivante
qui s’enlaçaient tendrement.
Elles nous ressemblaient tant
que tu faillis t’évanouir, ta chair frissonna,
tu rougis de félicité et tu te blottis avec force
dans mes bras.
Nous rentrâmes rapidement dans ton logis,
ardentes,
et sans prononcer un mot,
nous nous dépouillâmes de nos atours,
et
nous joutâmes d’harmonie
sur
les tisons d’ardeur jusqu’à l’orée du soir.
Depuis lors, ma fée, ma Muse,
j’écris
les roses de notre Amour
sur le lys de nos jours.
Sophie Rivière
Enfants,
nous aimions nous promener,
main dans la main,
sur les rives de l’Anille, ô ma Douce,
les oiseaux venaient à notre rencontre,
les rameaux s’agenouillaient à ton appel
lorsque résonnaient les messageries des mousses
parmi les cors du vent.
Les moissons nous disaient l’écho des saisons,
et nous fêtions chaque jour l’héraldique des rêves
sur
l’écume des sérénités.
A seize ans, nous découvrîmes un jour,
dans un musée, un tableau de Watteau
représentant une Dame et sa suivante
qui s’enlaçaient tendrement.
Elles nous ressemblaient tant
que tu faillis t’évanouir, ta chair frissonna,
tu rougis de félicité et tu te blottis avec force
dans mes bras.
Nous rentrâmes rapidement dans ton logis,
ardentes,
et sans prononcer un mot,
nous nous dépouillâmes de nos atours,
et
nous joutâmes d’harmonie
sur
les tisons d’ardeur jusqu’à l’orée du soir.
Depuis lors, ma fée, ma Muse,
j’écris
les roses de notre Amour
sur le lys de nos jours.
Sophie Rivière
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